ATELIER DE PLANIFICATION SECTORIELLE DE L’ÉDUCATION SENSIBLE AU GENRE (GRESP) A DAKAR, SENEGAL, DU 27 AU 30 SEPTEMBRE 2021. – Forum for African Women Educationalists: FAWE


 

En collaboration avec le Forum des éducatrices africaines (FAWE), le Réseau africain de campagne pour l’éducation pour tous (ANCEFA), Gender at Work et UNICEF Sénégal, l’initiative des Nations Unies pour l’Education des Filles (UNGEI), ont organisé un atelier de formation sur la planification sectorielle de l’éducation sensible au genre (GRESP) à l’intention des acteurs de la société civile et d’autres organisations partenaires intervenant dans le domaine de l’éducation et du genre. Réunissant des participants issus des bureaux pays de FAWE, ANCEFA et Plan International de 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre[1] ainsi que des représentants d’organisations de jeunes, d’UNGEI, de GIZ et d’UNICEF Sénégal, l’atelier s’est tenu à Dakar, Sénégal du 27 au 30 septembre 2021.

« Cet atelier permet de renforcer les capacités des acteurs locaux de la société civile pour promouvoir et favoriser une meilleure prise en compte du genre dans la planification sectorielle de l’éducation et d’intégrer les actions de plaidoyer dans leurs stratégies organisationnelles » explique Mme Houraye Mamadou Anne, coordinatrice du Bureau régional de FAWE pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et facilitatrice à l’atelier GRESP.

Atelier GRESP à Dakar, Sénégal ©FAWE WASRO

UN ATELIER GRESP AU FORMAT INNOVANT

Le guide du GRESP, co-produit par le GPE et UNGEI, est un outil dont le but est de renforcer les capacités des décideurs et acteurs de l’éducation afin qu’ils puissent intégrer des analyses et stratégies sensibles au genre dans leur planification sectorielle et dans la mise en œuvre de leurs programmes. Il sert de fondation pour des ateliers GRESP, dont la conception est le fruit d’une collaboration entre UNGEI, Gender at Work, FAWE et UNICEF. Pour ce qui est de l’Afrique, ces ateliers, régionaux ou nationaux, ont eu lieu en Tanzanie, au Togo, au Kenya et au Nigéria.

Mme Anne revient sur la particularité de cet atelier qui veut faire appel à la personne dans son entièreté  « il n’est pas seulement fait appel à (i) la tête pour les connaissances, mais également (ii) au cœur en vue de puiser dans les sentiments / expériences de chacun et les émotions que cela suscite avec pour but de développer le questionnement et le dialogue entre participants ainsi que l’introspection sur le rôle que chacun peut jouer, même à échelle la plus minime possible et (iii) aux membres pour la capacité d’action. »

Dans ce sillage, les participants à l’atelier GRESP se sont prêtés à l’exercice dite des “rivières de la vie”. Il s’agissait de déssiner le cours de sa vie avec ses rebondissements et d’indiquer nos motivations à promouvoir le genre. Cet exercice a permi aux participants de mieux se connaitre, de prendre davantage conscience de la sensibilité au genre et du rôle de chacun dans le changement des comportements et des pratiques.

Cet atelier GRESP est le premier du genre exclusivement consacré à la société civile car dans son format initial, il était principalement dédié aux décideurs et acteurs institutionnels. Aussi, son contenu a était revu en conséquence.

En prélude de l’atelier GRESP, un pré-atelier a été tenu le 26 septembre 2021, à l’attention des jeunes défenseurs de l’éducation de la région. Robert Badji, mentor des jeunes pour l’atelier GRESP a rappelé l’importance de convier les jeunes à cette rencontre « Il n’y a pas mieux que la voix des jeunes pour porter la cause des jeunes ».

   

Les représentants du réseau des jeunes à l’atelier GRESP, ©FAWE WASRO

Le GRESP a donné suite à un atelier de deux jours, les 31 septembre et 1er octobre 2021, au profit des pays de mise en œuvre de l’Initiative Priorité à l’égalité (GCI). Ledit atelier a permis de renforcer certains aspects stratégiques de la formation et de faire l’articulation entre le GRESP et le GCI.

DES CONNAISSANCES ET DES OUTILS POUR UNE MEILLEURE INTÉGRATION DU GENRE DANS L’ÉDUCATION

L’atelier s’est déroulé sur plusieurs sessions participatives et interactives constituées de présentations thématiques, de travaux de groupe par cohorte et par délégation.

Les sessions s ont porté  sur :

  • La situation régionale de l’égalité des genres
  • La terminologie du genre
  • L’analyse du genre
  • La budgétisation sensible au genre
  • Le suivi-évaluation sensible au genre
  • Les stratégies, tactiques et alliances permettant aux acteurs de la société civile de mieux porter la voix de cette famille d’acteurs afin de participer de manière plus significative dans les processus nationaux

Par ailleurs, les participants ont pu se familiariser avec des outils d’analyse du genre tels que :

  • La chaine des pourquoi
  • La matrice d’analyse « Gender at work »

Ces connaissances et outils leur ont permis d’analyser les Plans sectoriel de l’éducation (PSE) des pays représentés pour en évaluer leur sensibilité au genre ; et d’élaborer un plan d’action pour sa prise en compte effective.

« Nous clôturons cet atelier de formation avec de nouvelles connaissances et outils qui nous seront très utiles dans la révision des plans sectoriels de l’éducation de nos pays et dans l’intégration du genre dans nos différents domaines d’activités » se prononce Mme Magniné Diarra, Coordinatrice nationale du FAWE Mali, sur le déroulement de l’atelier.

L’atelier GRESP à Dakar a surtout été marqué par la participation active des jeunes, gage de l’engagement des organisateurs en faveur du dialogue intergénérationnel et de l’approche inclusive et participative. « On peut développer toutes les stratégies et les politiques du monde pour promouvoir l’éducation des filles, mais si on n’écoute pas les vraies histoires des jeunes filles, on n’y comprendra rien » témoigne Prescillia Essongue, FAWE alumni du Gabon. Les jeunes présents à l’atelier GRESP ont partagé leur histoire et ont lancé un appel fort pour qu’ils soient impliqués dans le processus de planification et pour leur représentation formelle en tant qu’acteur dans les Groupes locaux des partenaires de l’éducation (GLPE).

[1] Etaient représentés, les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie, Allemagne, Belgique





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